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Ces startups qui veulent refinancer l’agriculture autrement

Alors que l’agriculture connait une forte crise et que de plus en plus d’acteurs du secteur s’insurgent contre des conditions de rémunération injustes, certaines start-ups proposent des solutions pour arrêter l’hémorragie. Ces dernières souhaitent apporter des réponses concrètent et durables aux besoins des agriculteurs de toute la France, surtout en ce qui concerne les financements.

Beyond Green : accompagner la transition vers une agriculture bio

C’est en 2018 que la start-up Beyond Green est fondée par Stéphane Delbassé et Maxime Durand. Conscient des difficultés financières qui découlent de la transition vers une agriculture plus durable et bio, la start-up propose un système d’achat et de vente permettant aux exploitants de faire face à ces difficultés (qui s’étalent en moyenne sur une durée de 3 ans). En résumé, Beyond Green achète les produits bio à un prix supérieur à ceux que l’on retrouve sur le marché, pour les revendre sous les marques « PourDemain » dans les circuits bio spécialisés, et « Transition » dans les grandes surfaces.

Cette stratégie assure aux agriculteurs suffisamment de revenus pour poursuivre la transition vers une agriculture plus bio. Depuis son lancement, Beyond Green accompagne plus de 400 agriculteurs et a déjà reversé plus de 300 000€ dans la conversion bio des exploitations agricoles de France.

Regeneration : financer l’agriculture régénératrice

La start-up Régeneration a quant à elle opté pour une source de financement autre que le circuit de vente classique : les profits des grands groupes. Grâce à la règlementation environnementale sur le carbone, la start-up souhaite obtenir des financements de la part des grands groupes (opérant notamment dans le secteur du luxe) qui seront par la suite réinjectés à hauteur de 60% chez les exploitants agricoles. Le reste sert à financer la start-up et à mettre en place un programme d’accompagnement ciblé pour chaque exploitant.

Sencrop : mutualiser les frais

Conscient de l’impact qu’ont les nouveaux programmes d’accompagnement sur les finances des agriculteurs, la start-up Sencrop mise sur la mutualisation des frais. La start-up lilloise créée par Martin Ducroquet fournit des données météorologiques ultra-localisées grâce à divers capteurs positionnés directement dans les différentes zones qui constituent une parcelle agricole. Ces données permettent aux exploitants de comprendre l’évolution du sol, de se prémunir contre le gel, les inondations ou encore la sècheresse.

Une technologie de pointe efficace qui a un coût : 100€ à 350€ d’abonnement par exploitation. Afin de répondre efficacement aux besoins du plus grand nombre, Sencrop se tourne alors vers les coopératives et les appellations pour mutualiser les frais d’abonnement, et déployer son réseau de stations météorologiques sur un maximum d’exploitations possibles.

Hectarea : financement participatif et épargne citoyenne

Enfin, la start-up girondine Hectarea mise sur la prise de conscience et la participation des particuliers dans le financement de l’agriculture. Une participation qui se fait sous la forme de programme de crowdfunding et d’épargne citoyenne visant à financer divers projets de développement, tout en réduisant « la pression financière » qui étouffe bon nombre d’exploitants. « On apporte une solution concrète pour aider à se financer, sans tomber dans l’accaparement des terres par des gros groupes. […] On ne veut pas être un énième don. C’est très bien le don, mais c’est pas tenable de toujours ponctionner le secteur agricole à coup de dons. Il faut aller sur du concret et du durable », explique Paul Rodrigues, cofondateur de la start-up Hectarea.

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