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Assurance chômage : Gabriel Attal veut encore durcir les règles d’indemnisation

Jamais deux sans trois. L’assurance chômage s’apprête à bénéficier d’un nouveau lifting, après celui entamé en 2019, puis celui de 2023. Durant le Journal de 20h sur TF1 ce 27 mars, le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé son souhait de réformer l’assurance chômage en durcissant davantage les règles pour en bénéficier. Objectif : inciter le retour à l’emploi.

Une entrée en vigueur dès cet automne

Le Premier ministre Gabriel Attal et ses collègues ministres se sont rassemblés à Matignon à l’occasion d’un séminaire dédié au travail. De ce séminaire en est ressortis davantage d’informations sur la nouvelle réforme de l’assurance chômage qui profile à l’horizon depuis le début d’année, emmené par Gabriel Attal et Bruno Le Maire. Le Premier ministre table sur une stratégie visant d’une part à inciter le retour à l’emploi, et d’autre part à réduire les dépenses de l’État en réalisant une coupe dans le budget de l’assurance chômage. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a quant à lui annoncé « 20 milliards d’euros d’économies » prévus pour 2025, et l’assurance chômage aura un rôle à jouer dans cette affaire. Par ailleurs, Gabriel Attal a demandé à la ministre du Travail Catherine Vautrin de « préparer des négociations » avec les syndicats et partenaires sociaux pour une « vraie réforme, plus globale », et vise une entrée en vigueur « à l’automne ».

Trois éléments de réforme

Durant sa prise de parole sur le plateau de la chaîne de télévision TF1, le Premier ministre a annoncé étudier trois éléments sur lesquels la réforme de l’assurance chômage pourrait se baser. La première piste concerne la durée d’indemnisation qui sera raccourcie, passant ainsi de 18 mois max à 12 mois minimum. Ce n’est pas la première fois que l’assurance chômage se voit diminué de 6 mois puisque la précédente réforme du 1er février 2023 avait déjà amputé la durée d’indemnisation. La seconde piste qui pourrait servir de base à la nouvelle réforme concerne les conditions pour bénéficier de l’indemnisation. Actuellement, un chômeur doit justifier 6 mois de travail continu lors des derniers 24 mois pour pouvoir prétendre à l’assurance chômage. Avec cette nouvelle réforme, deux options peuvent être mises en place par l’État :

  • Réduire la durée référence qui est donc de 24 mois
  • Augmenter le temps de travail requis qui est de 6 mois

Dernier élément sur lequel la réforme pourrait se baser concerne le montant de l’allocation chômage. Pour autant, Gabriel Attal a souhaité ne pas toucher à ce dernier indicateur, se tournant donc davantage vers les deux précédentes pistes.

Une nouvelle réforme qui devra patienter

Cette troisième réforme de l’assurance chômage n’est pas encore à la une de l’actualité du côté des partenaires sociaux de l’État (y compris les syndicats des patrons d’entreprises). Ces derniers travaillent actuellement sur un accord permettant de maintenir le plus longtemps possible dans l’emploi les seniors et de faciliter leurs reconversions. À cet accord s’ajoute un autre concernant directement l’assurance chômage, et qui s’appliquera de 2024 à 2027.

Si les partenaires sociaux s’entendent sur l’accord de l’emploi et la reconversion des seniors, et que l’État le valide, alors leur accord sur l’assurance chômage sera appliqué en parallèle. C’est donc une course contre la montre dans les deux sens pour les syndicats sociaux et l’État qui ont jusqu’au 8 avril pour négocier.

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