Après le secteur de l’assurance, c’est au tour de celui des banques et des établissements de finance de connaître une hausse des prix de services pour cette année 2024. Une situation qui fait suite à une année de stabilité sur fond de maintien d’une forte inflation. Selon l’étude réalisée par l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), ce sont les petits et moyens consommateurs qui subiront la plus forte inflation. Explications.
Entre 2,5% et 3% de hausse en moyenne
En 2023, les banques ont accepté de contenir les hausses annuelles sous la barre des 2%, un engagement obtenu grâce notamment à la pression du pouvoir exécutif afin d’appliquer un « bouclier tarifaire ». L’année 2024 sera toute autre, et les banques appliquent une hausse des frais des services et produits bancaires. Dans son étude annuelle publiée mardi dernier, l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) affirme que cette hausse touchera essentiellement les frais de tenue de compte, de carte bancaire, les frais de dossier pour les crédits immobiliers et autres frais punitifs. En moyenne, on pourrait constater une hausse comprise entre 2,5% et 3% sur ces frais.
Pour autant, certaines banques affichent une inflation nettement supérieure, pour ne citer que la Banque Postale qui appliquera une hausse de 21,4% de ses frais de tenue de compte. On note également une forte augmentation des frais liés à l’obtention et à l’usage de cartes bancaires : plus 2% à 3% pour les prix des cartes bancaires VISA et Mastercard, plus 10% sur les frais de retrait hors réseau une fois le quota de retraits gratuits mensuels dépassé. Enfin, la plus forte hausse des frais de services des banques se situe au niveau des transferts : +3,1% pour le PEA, +4,5% pour le PEL et le CEL, +9,5% pour les comptes titres ordinaires.
Les frais annexes en hausse également
Si vous souhaitez contracter un crédit immobilier en 2024, sachez avant tout que les taux d’intérêt ont fortement augmenté depuis près d’un an déjà. Une tendance qui amène inévitablement les banques à ajuster leurs tarifs, surtout sur les frais de constitution du dossier. Ainsi, pour tout crédit de 150 000€ par exemple, les frais de dossier coûtent 3,5% plus cher par rapport à 2023. Dans un tout autre registre, si vous êtes sous découvert bancaire, vous pouvez subir une pénalité sous forme d’agios forfaitaires à 5,90€ par trimestre en moyenne, soit une augmentation de 3,2% toujours par rapport à l’année précédente.
Les petits comptes sont les plus pénalisés
Toujours selon l’étude menée par la CLCV, ce sont les petits consommateurs et les consommateurs moyens qui subissent le plus cette inflation des frais bancaires. Les frais de gestion de compte des premiers seraient sujets à une inflation de 2,97%, contre 3% pour le second groupe. À contrario, les gros consommateurs, ceux disposants de comptes avec des cartes Gold ou Premium, une assurance contre la perte et le vol de leurs cartes bancaires ou ayant souscrit à d’autres services complémentaires, ne connaissent qu’une inflation à hauteur de 2,52% de leurs frais de gestion.