Immobilier

Arnaque au crédit immobilier : comment se protéger de cette escroquerie en plein boom

Les taux des prêts immobiliers baissent, et cela incite fortement les particuliers à investir de nouveau dans l’achat de biens. Une tendance qui n’a pas échappé aux escrocs de tous horizons proposant ainsi des crédits immobiliers trop beaux pour être vrais. Voici quelques réflexes et astuces pour discerner les vraies offres des arnaques.

MeilleurTaux tire la sonnette d’alarme

Depuis quelques temps maintenant, de plus en plus de foyers français sont victimes d’arnaque au crédit immobilier. Une situation mise en avant par le courtier MeilleurTaux, qui a décidé de prévenir le Ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, ainsi que la secrétaire générale de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR).

Dans son message d’alerte, MeilleurTaux estime le montant des préjudices subis par les victimes à hauteur du milliard d’euros. Christelle Molin-Mabille, déléguée générale de la Chambre nationale des Conseils experts financiers (CNCEF), avait déjà constaté l’apparition de cette pratique frauduleuse visant les plus vulnérables et les moins attentifs d’entre nous : « Le phénomène est croissant, comme dans toutes les périodes de crise ». Comment se présente l’arnaque ? On retrouve le même modus operandi que dans certains types d’escroqueries : l’escroc usurpe l’identité d’un véritable courtier, usant de sa réputation pour flairer ses victimes.

Il crée alors une adresse mail, un site internet ou une page Facebook (ou autre réseau social) très similaires à celui du courtier usurpé. Certains arnaqueurs vont plus loin en appelant directement les particuliers en quête d’un crédit immobilier, et leur demande l’envoie de pièces justificatives pour valider le dossier de crédit. L’objectif est le même : usurper l’identité des clients pour leur siphonner leurs comptes en banque.

Les éléments qui doivent alerter

Si l’on connait le mode opératoire de ces arnaqueurs, ils n’en restent pas moins très convaincants et insistants quant à l’envoi d’informations personnelles. Ainsi, une fois le client embobiné, l’arnaqueur rappelle pour lui annoncer la « bonne nouvelle » : le crédit lui est accordé. L’escroc s’empresse alors de facturer ses services en demandant à la victime de lui régler les frais de courtage et de dossier, à virer sur un faux-compte bancaire. C’est le premier élément qui doit faire tilt dans la tête, comme l’explique Christelle Molin-Mabille : « Jamais un courtier ne vous demandera de verser des frais ou honoraires avant que les sommes empruntées ne soient versées sur votre compte ! Cette pratique est formellement interdite par le Code monétaire et financier qui régit notre profession ». Second point à surveiller : le taux d’intérêt proposé.

À l’heure actuelle, le taux moyen proposé par les banques pour un crédit immobilier est de 4%. Méfiez-vous donc des offres qui vont en deçà de cette moyenne. Troisième point à surveiller : le numéro Orias. À l’instar des numéros RIB, NIF ou Stat, l’Orias est un code numérique obligatoire qui doit s’afficher sur les documents d’un courtier professionnel. Il s’agit donc du matricule du courtier professionnel, et constitue une preuve qu’il est enregistré au Registre national des intermédiaires en banque, finance et assurance. Sans ce numéro Orias, il s’agit assurément d’une arnaque. Dernier point à surveiller : le professionnel doit être membre de l’une des 6 associations professionnelles de courtage reconnues par l’ACPR, qui est le gendarme du marché bancaire et financier. Par ailleurs, l’ACPR met à disposition des internautes une liste noire des sociétés suspectes, une liste régulièrement mise à jour sur la base des plaintes pour escroquerie.

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