La guerre en Ukraine a engendré une hausse colossale du prix du carburant en France et dans de nombreux autres pays. Mais depuis le début de l’année, le cours du pétrole a commencé à baisser afin de retrouver des moyennes d’avant la guerre. Et pourtant, cette baisse ne se fait pas tellement ressentir sur les prix à la pompe, du moins pour le moment.
Le prix du carburant reste trop élevé en France
En 2022, le conflit entre l’Ukraine et la Russie a eu de sérieuses répercussions sur le prix du carburant en Europe. Un peu plus d’un an après, la situation a bien évolué vu que le pétrole brut a pratiquement retrouvé son cours d’avant la guerre. Si le baril valait plus de 120 dollars à une époque, il coûte désormais moins de 80 dollars. Ce prix s’approche bien de la moyenne de ce qu’on avait entre la guerre et la pandémie.
Malgré cela, le carburant à la pompe reste très cher en France. Certes, il y a eu une baisse d’environ mais celle-ci reste encore insuffisante. Dans d’autres pays, le prix en ce moment est pratiquement identique à ce que l’on pouvait trouver en 2021. En France, il reste encore 16% plus cher par rapport à cette époque.
Des marges explosives de la part des distributeurs
La baisse du cours du pétrole ne se reflète donc pas totalement sur celui des carburants. Selon la CLCV, l’association de consommateurs Consommation Logement Cadre de Vie, une marge explosive des distributeurs en constitue la principale raison. Sur le SP-95 et le gasoil, ces derniers prennent une marge brute de transport distribution supérieure à 25 centimes par litre. Recueillis dans les données de l’Union française des industries pétrolières, ce chiffre s’applique depuis quatre mois maintenant.
Selon la CLCV, il s’agit d’une mesure prise par les distributeurs afin de compenser les pertes de l’année dernière. En effet, au début du conflit Russo-ukrainien, ils n’ont pas encore augmenté leurs tarifs. Ceci a alors entraîné des marges négatives à un certain moment. Si la CLCV accepte bien que les distributeurs prennent des marges, elle dénonce toutefois les tarifs trop élevés. L’association exige alors que ces marges diminuent d’au moins 10 centimes sous réserve de saisir les autorités compétentes.
Le gouvernement met la pression
Face à une telle situation, le gouvernement exhorte également les distributeurs à revoir leurs tarifs. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a exigé des distributeurs que la baisse du cours du pétrole ait rapidement des répercussions sur le prix à la pompe. Elle demande également une communication en toute transparence en cas de variations des prix dues aux blocages.
