Alors qu’on s’attendait à la plus grande alliance locale de commerce électronique, l’Inde décline l’accord qui devait se faire entre Future Group, le géant local de la vente au détail, et le géant américain, Amazon. La raison de cette annulation s’expliquerait par le fait que le leader américain du e-commerce aurait intégré de fausses affirmations dans les documents qui étaient liés à l’accord.
Amazon a fait l’acquisition, en 2019, de 49 % de Future Coupons, fournisseur de paiement proposant des cartes-cadeaux entre autres. Pour le géant américain, cet accord lui a permis de se faire une place sur le marché de la vente au détail en Inde. Apparemment, celui-ci s’était avéré fructueux étant donné que la firme de Jeff Bezos a obtenu le titre distributeur exclusif de certaines marques du Future Group.
Un désaccord entre Future Group et Amazon
Quelques années après avoir cédé une partie de ses actions à Amazon, Future Group a décidé de vendre à Reliance ses activités au détail et de gros. Cet accord n’a pas plu à la multinationale US qui a alors décidé de s’y opposer. Le géant du e-commerce a évoqué comme motif des effractions dans ses contrats avec Futur Group. Il a ainsi réussi à empêcher la transaction Future/Reliance.
Face à la situation, Future Group a déposé une plainte auprès de la Commission indienne de la concurrence (CCI) par rapport à son accord initial avec Amazon. La CCI a rendu, le 17 décembre 2021, une ordonnance [PDF] congédiant son approbation de l’accord 2019 Amazon/Future Coupons. Si la commission a décidé une telle révocation, c’est surtout parce que le géant du e-commerce avait menti en ce qui concerne l’accord.
Une violation des dispositions de la loi
Dans l’accord fait avec Futur Group il y a deux ans, Amazon a ajouté de fausses déclarations. Certaines d’entre elles étaient incorrectes et d’autres faits importants étaient supprimés ou dissimulés. Cela va à l’encontre des dispositions de la loi [Concurrence].
L’accord avait apporté des détails concrets sur les plans d’Amazon pour travailler avec Future Coupons sans en avoir fait part au régulateur. Pourtant, en vertu de la loi indienne sur la concurrence, la communication de telles informations est obligatoire. Cela a poussé le régulateur de révoqué sa précédente autorisation.
D’après les médias indiens, ce serait la première fois que la CCI révoque l’approbation de ce genre d’accord. Par ailleurs, le groupe américain va devoir sortir son chéquier pour payer les 26 millions de dollars d’amende que la CCI lui a collée pour avoir menti dans ses documents.
