La signature manuscrite a longtemps été la seule solution, d’un point de vue pratique comme sur le plan légal, pour signer et ainsi valider des documents d’entreprises. Aujourd’hui, à l’ère du numérique et de la dématérialisation, les pratiques ont évolué et le recours à la signature électronique, aussi appelée signature numérique, se démocratise. Pour aller plus loin, la start-up française BYSTAMP a développé et commercialisé KEYMO, une solution de signature pour documents dématérialisés qui reprend le principe du tampon d’entreprise.
Un procédé éprouvé remis au goût du jour
Introduit au salon CES 2020 de Las Vegas, le tampon électronique KEYMO a été honoré d’un « Innovation Award » dans le domaine de la cybersécurité et de la protection des données personnelles. BYSTAMP, la start-up bretonne à l’origine du projet, le présente comme le futur du tampon encreur. En effet, il reprend le principe du tampon encreur personnalisable pour authentifier et signer tout type de documents papier, mais le transpose dans l’univers du numérique.
L’avantage de KEYMO est qu’il vous permet de signer un document instantanément, même hors connexion, en le plaçant simplement sur un écran PC, un smartphone ou une tablette. De plus, le processus s’effectue de manière entièrement sécurisée et répond aux exigences du règlement européen eIDAS. Ainsi, une signature électronique avec KEYMO revêt la même valeur juridique qu’une signature au stylo ou avec un tampon signature.
Techniquement, le dispositif KEYMO reprend le design d’un tampon d’entreprise, mais il embarque une lentille optique intelligente brevetée, un module Bluetooth et une mémoire de stockage sécurisée.
Côté autonomie, le tampon électronique KEYMO offre un grand confort. Il peut effectuer jusqu’à plusieurs milliers de tamponnages sans recharge, pour une durée d’utilisation d’environ 2 ans sur le rythme de plusieurs dizaines d’authentifications par jour. En cas d’utilisation très intensive, BYSTAMP l’a conçu pour un changement de batterie simple et rapide.
Chaque tamponnage vous offre une authentification forte et une traçabilité renforcée. Lors d’une transaction en face à face, les données sont sauvegardées à la fois sur l’appareil visé et dans la mémoire du dispositif KEYMO pour servir de reçus qui ont la même valeur que ceux édités en magasin par exemple.
Concrètement, comment ça marche ?
Dans un premier temps, l’utilisateur ou l’entreprise va enregistrer ses données personnelles dans le tampon électronique KEYMO grâce à l’application mobile BYSTAMP, disponible sur iOS et Android. Il s’agit de garantir une authentification sûre et sécurisée, protégée par un code PIN ou une méthode d’identification biométrique avec l’implémentation de la reconnaissance faciale dans le procédé.
Ces données, qui serviront ultérieurement à signer des documents, sont stockées scrupuleusement dans le système développé par BYSTAMP. Ceci garantit donc aux utilisateurs la pleine maîtrise de leurs données personnelles qui ne circulent en aucun cas par des serveurs. Une fois configuré, le tampon électronique permet d’authentifier sans doute possible l’identité du signataire lorsque celui-ci est utilisé sur l’écran d’un appareil.
Contrat, bon de livraison, facture, ordonnance, diplôme, KEYMO s’adresse aussi bien aux professions libérales qu’aux PME ou aux grandes entreprises. Une fois le tamponnage en cours, l’échange d’informations d’authentification fonctionne dans les deux sens. Le tampon électronique va fournir aux deux parties un « reçu de transaction » qui servira de preuve infalsifiable. Ces preuves transmises à la fois au smartphone ou à la tablette, ainsi que sauvegardées dans le tampon lui-même, sont alors envoyées via l’application BYSTAMP sur une blockchain publique.
L’utilisateur pourra par la suite effectuer un suivi détaillé de toutes ses transactions avec l’accès à un tableau de bord contenant des statistiques précises d’utilisations.
Le futur de la signature électronique ?
Pour Yann Le Bail, cofondateur de BYSTAMP : « La technologie mobile est devenue la norme pour certifier les transactions. La réponse à cette dématérialisation qui l’accompagne n’est souvent pas à la hauteur des enjeux, en signant d’un doigt l’écran du smartphone par exemple. Ce sont pourtant des transactions qui engagent formellement l’individu ou l’entreprise. Le protocole de BYSTAMP combine quant à lui le concret d’un geste immuable avec la sécurité et la puissance du numérique. »
L’ambition de la start-up est donc de créer avec KEYMO une solution de signature électronique sécurisée avec le plus haut niveau de certification possible. En ce sens, le tampon électronique répond aux exigences du règlement européen eIDAS (electronic IDentification Authentication and trust Services). Pour rappel, ce règlement encadre aujourd’hui les procédés de signatures numériques dans toute l’Union européenne. Il reconnaît trois niveaux de fiabilité, à savoir : simple, avancée et qualifiée. Le droit français, sans reprendre les mêmes termes, reconnaît également ces 3 niveaux de signatures.
Quoi qu’il en soit, le tampon électronique KEYMO représente une solution alternative bienvenue pour tous types de transactions. Il allie dans un outil physique universel et robuste, une sécurité renforcée, une authentification forte et une grande traçabilité.
