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EDF : l’État français deviendra actionnaire unique le 8 juin

EDF

L’État français deviendra l’actionnaire unique d’EDF le 8 juin prochain, a annoncé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire lors d’une interview sur RTL. Cette renationalisation complète a connu plusieurs mois de retard en raison de contestations de la part d’actionnaires minoritaires concernant l’offre de rachat proposée par l’État. Cependant,  le rejet du recours déposé par ces actionnaires par la cour d’appel de Paris le 2 mai a permis la poursuite de l’offre publique d’acquisition (OPA).

Actuellement, l’État détient déjà 98% du contrôle d’EDF, et cette acquisition complète lui permettra de mener à bien le renouvellement du parc nucléaire français. Ceci aboutira alors à la construction de six nouveaux réacteurs EPR, ce qui va garantir l’indépendance énergétique du pays. L’objectif ultime de tout cela est de maintenir des prix compétitifs pour les consommateurs tout en assurant l’unité et la stabilité d’EDF.

Renforcer l’indépendance énergétique

Bruno Le Maire souligne que cette prise de contrôle renforcera l’indépendance énergétique de la France et permettra de fixer des exigences claires à EDF. L’objectif est d’augmenter la production d’électricité nucléaire pour répondre aux besoins du pays, notamment les 360 térawattheures nécessaires. Il a également souligné que malgré l’arrêt de 19 réacteurs nucléaires en France, 37 sont en marche et le pays exporte à nouveau de l’électricité vers d’autres pays. Ceci témoigne de la capacité à reprendre le contrôle de la production d’électricité et à éviter les pénuries.

Le ministre de l’Économie a aussi affirmé que cette renationalisation permettra de garantir un prix le plus bas possible pour les consommateurs individuels et les entreprises. De plus, cela garantira l’unité d’EDF en faisant de l’État l’unique actionnaire. Au final, tout cela facilitera la mise en œuvre du programme nucléaire français et le déploiement des énergies renouvelables.

Une procédure retardée par le recours des actionnaires minoritaires

Avant l’OPA, l’État détenait déjà 84% du capital d’EDF. Selon le calendrier prévu, il devait détenir au moins 90% des actions d’EDF à la fin octobre 2022, après l’approbation du projet par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Cependant, l’offre de l’État à 12 euros par action a été contestée par des actionnaires minoritaires représentant environ 1,5% du capital. Ces derniers ont en effet estimé le prix un peu trop bas. La cour d’appel de Paris a rejeté leur recours le 2 mai. Celle-ci a en effet confirmé que le projet avait été établi de manière transparente et que le prix de l’offre était équitable.

 

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